
La théorie de Jean-Pierre Roudin se voit à la télévision en ce moment. On y apprend comment le regard de l'homme change au fur et à mesure qu'il voit le monde au travers des outils qui permettent de calculer des nombres toujours plus petits.
Je me repasse la pièce et les souvenirs sont brutaux et sublimes (les voix surtout).
La pendaison et l'intimité de la mère. La trompette qui ne joue rien et la désertification du père.
Les femmes derrières les habits, l'unicycliste, l'oncle festif et surtout le petit garçon "en marge du cadre".
Texte sombre dans une mise en scène colorée, "petit cochon" devenu grand ne retrouve pas son ami à travers ce monde inadéquat pour lui.
La langue est d'une extrême simplicité et on voyage dans les fragments des souvenirs perdus de Frank.
"Je m'appelle P'tit cochon."
"Qu'est-ce que tu ferais si tu gagnais cent millions de milliard de dollars?"