jeudi, octobre 30, 2008

Gradiva ou "celle qui avance" au combat de l'amour



On parle ici d'un roman qui traite l'archéologie comme métaphore de la psychanalyse sans que l'auteur en soit conscient.
L'auteur en est W.Jensen (1837-1911) et il aurait publié cent soixante romans en Allemagne au début du siècle dernier.
Freud et Jensen ont correspondu à plusieurs reprises. Jensen aurait toujours nié toute ressemblance avec sa propre vie. Il allègue clairement que ça vient uniquement de son imaginaire. Fantaisiste dites-vous?

lundi, octobre 27, 2008

À quoi tient le charme de la Gradiva?


Ma prochaine lecture freudienne est en voie de se faire dévorer.

"Tout acte provient de l'inconscient" du sujet.

mardi, octobre 14, 2008

Un café en Inde ce matin?


Ça vous dirait?
On peut rêver non?

Cette photo provient de la globe-trotteur Valérie Bisson.
C'est à Djeeling en Inde un peu plus tôt cette semaine.

jeudi, octobre 09, 2008

L'Acropole des Draveurs, Parc des Hautes Gorges


Moi, je suis derrière la caméra.
Il y a des rafales de vent importantes.
Le vent est glaciale, il vous saisi par les os.

Le masculin

Le 6 octobre dernier



Imaginer de la grosse musique sale et une "descente d"enfer".
Avant c'était ça le feeeling trippant avec mon guidon "freeride".

Depuis deux sorties, c'est le retour au temps du "Kona" avec le guidon droit.
Acuité, vitesse en montée, virages serrés, accélération vigoureuse, je profite des jambes de cet été.
Oh que oui!

Le ciel de cet automne est blanc comme mon condo.
Mon esprit est minimal.

Demain, c'est le spinning avec Marie-Hélène Prémont!
Dimanche matin prochain, le Mont!
Yahou!!! La vie à vélo est savoureuse!

vendredi, octobre 03, 2008

"Actualité de la psychanalyse"; les séminaires cliniques 2008-2009 de Willy Apollon


Contrairement à un préjugé courant la psychanalyse est plus proche que jamais des problèmes que l'homme confronte aujourd'hui. Pour s'en rendre compte il faut considérer la psychanalyse dans ses avancées actuelles, dans la façon dont elle renouvelle la pensée de ce qui fait la différence et l'originalité de l'humain en regard de ce que la science peut en dire, et dans le succès qu'un tel renouvellement permet à la clinique psychanalytique dans des domaines (en particulier les troubles mentaux graves et persistants) où les autres approches, dans leur perspective dite scientifique en sont encore, vingt ans après, à promettre les résultats crédibles à long terme.
En effet c'est dans ses résultats avec les troubles mentaux les plus graves et les plus persistants que se vérifie la pertinence d'une approche clinique avec le plus de crédibilité. Dans ce domaine une stratégie courante a été une critique radicale de la psychanalyse sous l'argument d'un manque de scientificité de son approche. Ce qui était sous entendu et admis dans cette critique qui s'est rapidement généralisée, c'est cet espoir un peu magique que la science nous délivrerait de tous nos maux tant physiques que mentaux. Psychologie et psychiatrie et même une partie de la psychanalyse se sont massivement engagées dans cette voie ouverte par les neurosciences, où les problèmes et les maux de l'humain ramenés à leurs dimensions scientifiques seraient alors susceptibles d'y trouver soulagement et solutions. Cela n'aura pas été sans un certain succès dans un premier temps.
Dans ce contexte et compte tenu que la science ne se développe pas sans investissement massif de fonds financiers pour soutenir ses avancées de plus en plus complexes, la santé et la santé mentale contre toute attente, se sont retrouvées prises avec les problèmes commerciaux qu'entrainent nécessairement de nos jours les contextes d'investissement majeur. Réduites à leurs dimensions scientifiques la santé et la santé mentale en particulier se sont transformées pour une part en un ensemble d'objets commercialisables, en marchandises. La dimension subjective imaginaire et inconsciente de l'être humain, irréductible à ses caractéristiques scientifiques, expérimentables et reproductibles, s'est trouvée exclue de ce contexte et des opérations complexes qui ont produit les nouveaux concepts scientifiques et administratifs de santé, de maladie, de troubles de toutes sortes et leurs corrélats administratifs et cliniques de prestation de soins et de services. Ce qui du sujet humain était ainsi exclu des problématiques de santé mentale définies à partir de perspectives scientifiques a été abandonné à des problématiques religieuses. Ont apparu ainsi un ensemble de nouvelles approches thérapeutiques dites largement spirituelles, comme si l'un des principaux résultats des approches scientifiques devait être de favoriser un regain du religieux dans le champ de la santé mentale. Ce que la psychanalyse avait arraché au religieux, il y a un siècle, pour le contraindre aux exigences de la raison et aux rigueurs logiques de la pensée, se retrouve à nouveau dans le champ du religieux grâce à des idéologies réductionnistes issues d'une certaine utilisation de la science.
Dans le même temps, les effets d'une mondialisation incontournable sur laquelle nos états et institutions n'ont aucune marge d'action crédible ont rendu ce contexte de commercialisation de la santé beaucoup plus complexe et beaucoup plus improbables les modalités de gestion clinique des services et des soins pour des résultats satisfaisants pour les clients. En ramenant la liberté et la singularité de la position du sujet au cœur des problématiques de santé et de prestations des services comme de l'acte clinique, la psychanalyse est la seule approche qui aujourd'hui, dans le cadre de rationalité imposée par les sciences, y compris les neurosciences, permet de penser la santé mentale et la problématique de l'acte clinique, avec quelque chance de répondre à la question et à l'attente de l'être souffrant. La psychanalyse aujourd'hui, comme hier, resitue une dimension essentielle de la souffrance de l'être dans la confrontation du sujet humain avec la singularité et la dimension exceptionnelle de son expérience intime, une représentation mentale irréductible à ce qui peut s'expérimenter par quelqu'un d'autre dans la réalité du lien social, ou se répéter en laboratoire dans une expérience scientifique. Cette dimension de la souffrance qui ne se réduit pas à ses conditions scientifiquement repérables, répétables et analysables, se motive de ce que le sujet humain souffre fondamentalement d'y être soumis sans même pouvoir en identifier la cause.
Comment peut se penser cette actualité de la psychanalyse dans le contexte actuel de la santé mentale? Comment la psychanalyse permet-elle aujourd'hui de repenser la position et l'expérience du sujet en tant qu'être souffrant en quête d'une réponse? Comment les concepts cliniques de base de la psychanalyse permettent-ils de saisir l'expérience du sujet confronté à la souffrance psychique et de l'accompagner dans la quête d'une sortie du labyrinthe de la souffrance mentale? Dans cinq rencontres nous établirons ces questions avec leurs possibilités de réponses, pour cerner au mieux la différence de la psychanalyse et son actualité dans le contexte actuel de la santé mentale. Passage à l'acte, dépression et psychose nous serviront d'exemples dans la traversée de ces questions.
Willy Apollon